Nombreuses sont les personnes à en avoir fait l’expérience : lorsque nous passons une nuit plus courte ou de mauvaise qualité, nous sommes davantage attirés par les aliments gras et sucrés.
Ce phénomène a été étudié et peut aujourd’hui s’expliquer : en effet, deux études1, 2 confirment que la privation de sommeil modèle notre cerveau et notre désir de « junk food » ou d'aliments malsains, en montrant que certains centres bien spécifiques de récompense « s’allument » face à des aliments riches en sucre, en sel et en graisse lorsque l’on manque de sommeil.
En cause donc, une activité cérébrale réduite dans le lobe frontal du cerveau, et une augmentation de l’activité dans les centres de récompense.
Cela s’observe tout particulièrement après une nuit blanche : les régions cérébrales du lobe frontal qui contrôlent le jugement et les décisions complexes ont une activité émoussée par le manque de sommeil, et les structures cérébrales « les plus primitives », qui régulent le désir, présentent quant à elles une activité amplifiée.
Cette activité cérébrale altérée par le manque de sommeil pourrait expliquer pourquoi les personnes qui dorment moins ont tendance à être en surpoids ou obèses.
Cette association sommeil insuffisant et indice de masse corporelle plus élevé est plus forte chez les enfants et les adolescents.